TEST : SSD OCZ Vertex 4 - Source PC WORDL.

OCZ passe la quatrième vitesse sur sa gamme Vertex qui délaisse le contrôleur SandForce pour un modèle Indilinx (racheté par OCZ, faut-il le rappeler) dans sa déclinaison Everest 2. Un choix payant ? Nous allons voir ça...

86
Très bon
OCZ Vertex 4 256 Go
Pour :
Perfs globales en écriture
IOPS très élevées
Garantie 5 ans
Proche d'1€/Go

Contre :
Update 1.4 destructif mais recommandé

Les premiers tests du dernier venu d'OCZ (même si depuis l'Agility 4 a été annoncé) ont été assez particuliers puisque si le disque atteignait de très bonnes performances dans certains domaines, il était étrangement à la rue sur d'autres benchmarks. Que s'est-il passé entre temps pour que le Vertex 4 stabilise ses performances à la hausse (vous voilà spoilés pour le reste du test...) ? Un nouveau firmware pardi. Et puisque nous n'avons pas été parmi les chanceux à recevoir un modèle de la première vague de samples envoyés aux médias, c'est un Vertex 4 déjà passé en firmware 1.4 que nous avons eu le privilège de déballer.

Destination Everest 2

Nos tests ont été conduits à partir d'un modèle de 256 Go (le précédent Vertex 3, SF-2281 et over-provisionning oblige, affichait une capacité de 240 Go). Une fois le volume monté en NTFS, cela fait 238,47 Go à exploiter sous Windows. Mais le Vertex 4 est également disponible en versions 64, 128 et 512 Go. En faisant le tour de la fiche produit en ligne, on constate avec plaisir que le Vertex 4 est garanti cinq années par OCZ, qu'il supporte le chiffrage AES en 256-bit et que la technologie Ndurance 2.0 d'OCZ est censée permettre d'accroître la durée de vie et la fiabilité du SSD. En fait, il s'agit de réduire l'aplitude des écritures sans compression pour allonger la durée de vie des cellules mémoire.

Une fois le SSD en main, on découvre un petit boîtier dont la coque est en deux parties, l'une en plastique sur le dessus, et l'autre en métal sur le dessous. Quatre petits vis à défaire seulement et le voilà ouvert sur la table du labo. Une rapide analyse confirme qu'il s'agit bien d'un contrôleur Indiling Everest 2 (une puce IDX400MOO-BC, dont OCZ a avoué qu'elle était d'origine Marvell), tandis que les 16 modules de 16 Go de NAND Flash sont des cellules de MLC synchrones Intel gravées en 25 nm (29F32B08JCME3). On note aussi la présence de deux petits modules de DDR3 Micron pour le cache en DRAM. Bien sûr, l'interface est en SATA III à 6 Gbps.







Pour pouvoir mettre en relief les résultats obtenus par ce Vertex 4 dans les différents tests auxquels nous l'avons soumis, nous avons sélectionné 12 autres SSD dans la longue liste de ceux déjà passés entre nos mains, en prenant soin d'évincer les nombreux clones sous SF-2281 afin de conserver des tableaux lisibles et non à rallonge. Voici la liste complète des SSD utilisés pour ce test, ainsi que la configuration installée sur notre table de bench :



Configuration de test :
•Processeur : Intel Core i7-3960X à 3,30 Ghz
•Carte mère : Intel DX79SI
•Ventirad : Noctua NH-D14
•RAM : Corsair Vengeance 2 x 4 Go DDR3 1600 MHz
•Stockage : SSD OCZ Vertex 2
•Alimentation : Seasonic 850W 80Plus Gold
•OS : Windows 7 Ultimate 64 bits



Crystal Disk Mark
Crystal Disk Mark est le premier test que nous avons pris l’habitude de lancer lorsque nous recevons un nouveau SSD. Il permet de mesurer les performances brutes du disque en utilisant des données incompressibles. Le test est lissé sur neuf passes et effectué sur 4 Go de données.



Sous Crystal Disk Mark, en lecture, le Vertex 4 d'OCZ ne brille pas forcément par sa vitesse. Sur des données incompressibles, où l'on attendait plus en forme, il reste dans une moyenne convenable. Passons à la suite...



En écriture, sur données incompressibles, le résultat est tout autre et le Vertex 4 s'impose tout simplement comme le disque le plus rapide de notre comparatif, et pas d'un cheveu, la différence avec l'excellent 830 Series de Samsung étant marquée. L'alliance du dernier firmware, du contrôleur Everest 2 et de MLC Intel à 25 nm fait ici des ravages.



Confirmation en aléatoire sur des blocs de 4K. Le Vertex 4 est non seulement le SSD qui réalise le plus d'entrées et sorties à la seconde en lecture sur cette taille de blocs, juste devant le Samsung, mais il est surtout celui qui se démarque en écriture. Nous voilà rassurés quant aux bonne performances de ce SSD.



HDTune
HDTune est utile afin d’obtenir une courbe d’activité du SSD sur l’intégralité de ses cellules. Il permet également de connaître le temps de réponse du disque en lecture comme en écriture, et de se faire une idée de ses performances moyennes. Le Vertex 4 n'est pas impressionnant sur ce test, et l'on constate que les performances de ses cellules varient en lecture, ce qui n'est pas vraiment habituel. Après recherches, il semble qu'il y ait quelques incompatibilités entre la plateforme de ce SSD et ce logiciel. Ce qui explique peut-être cela.




ATTO
Avec ATTO, ce sont les performances des disques sur des données hautement compressibles qui sont analysées. Il faut donc se méfier des résultats qu’il offre dans la pratique, mais il permet de constater comment s’en sortent les disques avec ce type de données. Aussi, il permet d’analyser les performances obtenues en fonction de la taille de bloc.



L'analyse des courbes obtenues sous ATTO confirme que la montée en débits à mesure que la taille des blocs progresse n'est pas toujours homogène sur le Vertex 4. Cela tend à aller dans le sens des graphiques obtenus sous HDTune. On constate néanmoins que grâce au cache, les courbes d'écriture s'envolent plus rapidement que les courbes de lecture, un peu comme c'est le cas sur les contrôleurs SandForce. Néanmoins, elles sont rattrapées assez vite sans être vraiment dépassées. On en déduit que le Vertex 4 est très performant en écriture, même sur les données incompressibles, plus à l'aise qu'il ne l'est en lecture, même si sur les gros blocs, les performances restent bonnes dans tous les domaines



Dans ces deux tableaux, on s'intéresse aux performances du Vertex 4 sur blocs de 4K et données hautement compressibles. En séquentiel, on remarque qu'il est le SSD le moins performant en lecture, mais qu'il se positionne a niveau des tous premiers en écriture. En aléatoire, il est même le plus performant en écriture, et de loin, alors qu'il est dans la moyenne en lecture. Décidément, l'écriture, c'est son dada.

AS SSD
Si nous mettons de côté les tests classiques d’AS SSD, nous utilisons ce soft pour son outil de copie qui simule la copie d’un fichier ISO, d’un répertoire de jeu et d’un programme. On entre un peu plus dans le concret.



AS SSD propose des benchmarks un peu plus concrets, et on y voit que dans la pratique, en copie de fichiers, le Vertex 4 n'est pas là pour faire de la figuration. Il est second sur les fichiers de jeu, premier sur les programmes et troisième sur une image ISO.


PCMark 7
La rubrique stockage de PCMark 7 lance une suite de sept tests qui permettent de se faire une bonne idée des performances d’un SSD en pratique. Il brasse toutes sortes d’actions faites au quotidien comme l’importation de photos, l’édition de vidéo, l’ajout de musique, le démarrage d’une application ou le chargement d’un jeu. Il a aussi l’avantage de donner un score final qui permet, en un clin d’œil, de situer le disque par rapport à d’autres.



PCMark7 permet également d'approcher les tests pratiques. Le score de 5185 remonté par le Vertex 4 est le plus gros jamais obtenu jusqu'à présent. En simulation d'importation d'images, il est le premier. Pour le démarrage d'applications il se classe second derrière l'excellent M3 Pro de Plextor et sur le test de jeu ses performances sont plus que honorables.

Test de décompression
Pour ce test pratique, nous copions une archive RAR de 22,2 Go découpée en 153 fichiers sur le disque où nous lançons la décompression avec 7Zip, mesurant le temps nécessaire pour que l’opération se termine, ce qui sollicite à la fois le SSD en lecture et en écriture.



150 secondes, c'est le temps qu'il a fallu au Vertex 4 d'OCZ pour décompresser notre archive sur notre machine de référence. Seuls trois SSD ont fait plus fort que lui dans ce test. C'est un bon score, quasiment deux fois plus rapide qu'un Agility 3 sous SandForce. Le choix d'OCZ pour Indilinx est donc payant.

Tests de copie
Nos tests de copie sont effectués depuis un RAMDISK créé à l’aide d’ImDisk, afin d’éviter toute limitation du côté de la source de lecture. Nous effectuons la copie de trois dossiers, le premier pesant 964 Mo et étant uniquement composé de 65.000 très petits fichiers d’une taille inférieure à 32 Ko. Puis nous copions un dossier de 3,1 Go composé de 638 fichiers MP3 de 5 Mo et enfin un dossier de 2,92 Go composé de 6 fichiers d’environ 500 Mo chacun, également très faiblement compressibles.



Dernier test, et le Vertex 4 s'illustre une nouvelle fois. Très rapide pour la copie de petits fichiers, il l'est aussi sur des fichiers plus volumineux, ce qui est logique.

Le roi de l'écriture

Tout au long de ce test, le Vertex 4 s'est montré très stable et inutile de dire (car c'est le cas avec tous les SSD) que la réactivité est au rendez-vous grâce à des temps d'accès réduits. Globalement, il faut reconnaître que le Vertex 4 d'OCZ est donc un modèle très performant, et que les efforts faits par la marque pour peaufiner le firmware qui exploite le couple contrôleur Indilinx Everest 2 et mémoire MLC 25 nm Intel portent leurs fruits

Sans doute grâce à l'utilisation du cache, OCZ réussit à faire de son SSD un modèle de rapidité sur les données compressibles d'ATTO, tenant tête aux disques SandForce pour lesquels c'est une spécialité. Et excepté les faiblesses toutes relatives du Vertex 4 sur certains tests en lecture, il confirme benchmark après benchmark qu'il est très doué pour l'écriture... en toutes circonstances. C'est donc un SSD très solide que livre OCZ avec le firmware 1.4 (attention mise à jour destructrice), et les résultats sont là pour le prouver.

C'est comme toujours sur la question tarifaire que nous allons donc nous attarder pour conclure ce test. Sur notre comparateur de prix Rue-Hardware, on constate que le Vertex 4 se trouve à partir de 85€ en version 64 Go (1,33€/Go), à partir de 130€ en version 128 Go (1,02€/Go), à partir de 270€ en version 256 Go (1,05€/Go) et à partir de 609€ pour la version 512 Go (1,19€/Go). Hormis le modèle 64 Go au tarif assez élevé, on constate que les 128 et 256 Go qui intéresseront le plus grand nombre de consommateurs sont proposés à des tarifs très intéressants compte-tenu des performances relevées et de la garantie de 5 ans proposée.

Très franchement, voilà donc des modèles qui sont plutôt agressifs par rapport aux solutions d'Intel ou même de Plextor qui misent justement sur cette garantie 5 ans pour expliquer en partie le surcoût demandé. Là, on est sur un prix au Go proche de celui des modèles sous SandForce les plus accessibles, et on ne s'en plaindra pas. Tous les éléments laissent donc penser que ces OCZ Vertex 4 puissent devenir des must-have